jeudi 22 février 2007

1ère partie



Avis au lecteur : J’ai entendu il y a plus de cinquante ans,le récit de ce conte de la bouche même de mon grand-père,que son Nom soit béni,je remercie l’Association Amida-Ima de me permettre de le transcrire.

A la mémoire d’Isaac assassiné
En l’honneur de Sarah, Yéochouah, Myriam, Yaacov et Morderai qui représentent l’avenir

C’était un temps où le Baal Chem Tov était sorti de prison, c’était un temps où un certain nombre de Tsaddikim cachés parcouraient les provinces.
C’était un temps où le monde Juif souffrait de deux types de maux : spirituel et matériel ; spirituel car la plupart d’entre eux étaient des êtres ordinaires, sans instruction, méprisés par la minorité instruite et ils souffraient matériellement car eux-mêmes ou leurs parents s’étaient enfuis devant les multiples pogroms cosaques.
Nous étions dans la petite ville de Sedlice et il y avait ce jeudi là, une réunion importante dans la Synagogue, puis il y eut une séouda en présence du Rebbe et toute la journée se passa en discours et en chants.
Les jeunes repartirent après Minha, mais les anciens restèrent et formèrent un cercle devant des coupes de vin.
Quand le vin eu délié certaines langues, ils commencèrent à parler de différents sujets ; les uns de météorologie, de leur jeunesse, des choses étranges vues ou entendues dans les forets ou sur les routes.
Ce soir là, le vieil Enoch était gai et bavard.
« Mes amis, vous avez beaucoup parlé de vos aventures qui sont toutes fascinantes et qui doivent sans doute à cet excellent vin, mais je connais une histoire qui m’est arrivée dans ma jeunesse et qui vous paraîtra sans doute insensée ! »
Il s’établit alors dans la salle un silence aussi profond que si le Baal Chem Tov avait prononcé une dracha.



« Au début, ma jeunesse a été très dure. Orphelin, abandonné de tous, j’allais de porte en porte, de shtetl en shtetl pour m’instruire et manger.
Quand je fut grand et robuste, j’entrais au service d’un berger et lui gardait ses moutons pendant quelques années.
Un soir, une dizaine de bêtes s’échappèrent et je partis à leur recherche.
Je m’égarais rapidement dans la foret et résolu de dormir sous un arbre.
Au milieu de la nuit,mon chien se mit à grogner puis vint se blottir contre moi ;je compris que quelque chose d’étrange se passait et m’aperçu qu’il y avait en face de moi un homme gigantesque dont le corps était luminescent. Sa barbe descendait à terre et ses peiotes flottaient au vent,il tenait dans ses mains un rouleau de Torah éblouissant.
Je tremblais de l’intérieur de tout mon corps, il me fit signe de le suivre mais j’étais pétrifié !
Alors, j’entendis une voix feutrée, parlant un Yiddish chatoyant me dire :
« Allons, peureux, un peu de courage. Je suis le gardien du trésor de Khust ; viens avec moi et tu en auras ta part. »
Bien que paralysé par la peur, je récitais le Chéma Israël et lui répondit :
« Loin de moi, satan, ton trésor ne m’intéresse pas. »
« Idiot, me répondit-il, tu néglige ta chance ! Eh bien, reste pauvre ta vie durant ! »
Il s’éloigna puis revint sur ses pas.
« Triple idiot, je peux te rendre très riche ! »
Je répondis :
« Il est dit Bien et mal, vie et mort, pauvreté et richesse viennent d’H.achem
Eloigne toi de moi »
Quand l’apparition vit que je ne voulais rien entendre, elle arrêta de m’ennuyer et me dit :
« Tu le regretteras ! » et il ajouta « Ecoute moi bien, et le jour où tu deviendras plus sensé ; tu sauras qu’un trésor immense se trouve caché dans la colline de Dobromysl. Je le garde depuis la destruction du second Temple, aujourd’hui je suis libéré de tout fardeau et il appartiendra à celui qui le trouvera ».
La créature me donna force de détails et il me semble encore entendre sa voix :


« Va vers la colline de Dobromysl, quand tu seras arrivé à un ruisselet du nom de Korah, remonte sa berge jusqu’à un petit Beth Hamidrach. Continue à marcher sur la rive gauche jusqu’à ce que tu remarques un rocher en forme de hallah tressée, à ce moment là, tourne ton regard vers une plaque de terre différente, qui a la couleur des pierres de Jérusalem.
Tu creuseras à cet endroit là, tu découvriras rapidement un mur de pierre, creuse toujours et tu trouveras une dalle en forme de maguen de David pourvue d’une poignée de fer.
Arrache la et tu seras proche du trésor, tu rentreras en rampant jusqu’à un grand escalier de six cent treize marches, descend le prudemment jusqu’à ce que tu débouche dans une salle à dix portes.
Neuf sont ouvertes, la dixième est fermée hermétiquement ; dirige toi vers celle-ci qui ne peut s’ouvrir qu’en énonçant une sentence de Ben Sira relatif à la richesse.
Dès que tu auras pénétré dans la salle du trésor, ne t’égare pas !
Oui ! L’ombre du Temple emplit la salle, la Ménorah est présente en ce lieu Qodesh mais ne songe même pas à y toucher !



Au milieu de la salle tu verras un grand coffre en peau de tanach, tu y trouveras à profusion de l’or et des pierreries.


Si tu remplis tes poches et ton sac, cela sera suffisant mais tu pourras revenir trois fois, la quatrième tu pourrais être puni de ton avidité et te rompre le cou dans l’escalier.
N’oublie pas de masquer à chaque fois tes traces ».
Alors, à ces mots, l’apparition disparu !

Fin du 1er chapitre.

Enoch Samsonovitch-5765

1 commentaire:

marcel a dit…

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shalom

jewisheritage.fr